Crèmes solaires BIO, filtres solaires minéraux et nano particules.
Après de nombreuses questions à ce sujet, on vous explique tout !
Les crèmes solaires EQ sont exclusivement formulées avec des filtres solaires d’origine 100% minérale.
Afin de développer des formules qui se veulent plus respectueuses de l’environnement, du milieu marin et du corps humain, nos convictions et nos valeurs nous ont amenés à faire ce choix, en nous appuyant sur les informations disponibles jusqu’à maintenant, tout en gardant en tête qu’il s’agit d’un domaine scientifique en perpétuelle évolution dont le cadre réglementaire évolue aussi continuellement, demandant à être précisé.
A ce jour, en matière de protection solaire cosmétique, il n’existe que deux alternatives autorisées aux filtres solaires dit « chimiques » (issus de la chimie organique) : le Dioxyde de Titane et l’Oxyde de Zinc, qui peuvent être concernés par la forme « nano », au même titre que d’autres ingrédients se présentant sous forme de poudres fines.
Il s’agit aussi des deux seuls filtres solaires autorisés par les référentiels de cosmétiques BIO, l’utilisation des filtres chimiques étant strictement interdite dans les produits certifiés BIO. Nos crèmes et sticks solaires contiennent du Dioxyde de Titane qui, en plus d’être un pigment blanc visible sur la peau, agit comme protecteur large spectre contre les rayons UVA et UVB, en réfléchissant une grande partie dès leur arrivée à la surface de la peau. Son dosage, spécifique et adapté à chacune de nos formules, permet l’obtention de protections solaires optimales allant du SPF 30 au SPF 50+ et conformes aux normes réglementaires en vigueur.
Chez EQ nous agissons de manière transparente avec nos consommateurs, et cela depuis la création de la marque en 2011. En effet, nous rendons visible la composition détaillée de nos produits avec la liste INCI explicitée sur les fiches produit mises en ligne sur notre site internet.
La question de la présence / absence de nanoparticules dans nos protections solaires revient de manière assez régulière et de plus en plus. Probablement parce que depuis quelques mois, vous retrouvez la mention [NANO] au niveau des listes INCI de la plupart de nos protections solaires. La réponse étant plus complexe qu’elle n’y parait, nous avons décidé de vous communiquer l’ensemble des informations dont nous disposons pour le moment, espérant ainsi vous aider à mieux comprendre la situation, notre choix et à éclaircir certains de vos questionnements.
C’est quoi les nanoparticules ?
Une nanoparticule c’est une très petite particule dont la taille varie entre 1 et 100 nanomètres. Dans le domaine des solaires, elles ont été développées et proposées aux laboratoires de formulation afin de répondre à une demande des consommateurs : rendre les crèmes solaires à base de filtres d’origine minérale plus esthétiques et donc moins blanches sur la peau. Le Dioxyde de Titane et l’Oxyde de Zinc sont aussi des pigments blancs, vous vous souvenez… ?
Une définition très attendue, car plus précise et harmonisée, est en cours d’élaboration au niveau européen, car si cette définition vous parait simple, la réalité est toute autre. Nous en saurons probablement plus d’ici 2023.
Définition actuelle d’une nanoparticule selon la Recommandation de la CE relative aux nanomatériaux (2011/696/UE) : « Un matériau naturel, formé accidentellement ou manufacturé contenant des particules libres, sous forme d'agrégat ou sous forme d'agglomérat, dont au moins 50% des particules, dans la répartition numérique par taille, présentent une ou plusieurs dimensions externes se situant entre 1 nm et 100 nm. » «[…], Tout matériau est à considérer comme relevant de la définition du point 2 dès lors qu’il présente une surface spécifique en volume supérieure à 60 m²/cm 3 . […]»
Nos crèmes et sticks solaires contiennent des particules de Dioxyde de Titane qui ont été caractérisées et considérées comme « non nano » par nos fournisseurs depuis la création de notre marque et de nos premières formules. Ces derniers utilisaient le plus souvent d’autres méthodes que la MEB (Microscopie Electronique à Balayage) pour en arriver à cette conclusion et nous nous reposions sur leurs analyses et certificats. Bien qu’aucune méthode ne soit officiellement reconnue comme étant plus fiable qu’une autre, la méthode MEB a été plébiscitée ces dernières années par la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) dans le cadre d’une grande campagne de contrôles au sein des laboratoires cosmétiques. L’utilisation de cette méthode couplée à une certaine interprétation de la définition actuelle se sont avérées très efficaces pour conclure sur la présence de nanoparticules dans les nombreux produits contrôlés. Toutefois, la pertinence de ce choix de méthode et les résultats obtenus avec font toujours débat.
En effet, le cadre réglementaire n’étant pas assez précis, qu’il s’agisse de la définition des nanoparticules ou des méthodes à utiliser pour les caractériser et donc statuer sur leur absence / présence dans un produit fini, il n’est à ce jour pas possible de savoir dans quelle mesure la MEB doit être considérée comme la méthode de référence. Certains décrivent la MEB comme étant une méthode non adaptée, car trop invasive et stressante pour la formule (préparation de l’échantillon) qui ne reproduirait pas des conditions d’expérimentation représentatives de la réalité d’utilisation du produit et donc de la réalité d’exposition du consommateur. D’autres la défendent, c’est le cas de la DGCCRF.
Nous espérons tous que le sujet sera prochainement clarifié sur la base d’éléments objectifs et scientifiques.
En attendant un cadre clair et précis, l’association COSMEBIO à laquelle nous adhérons, a pris la décision en janvier 2022 de rendre obligatoire l’étiquetage du caractère nano du Dioxyde de Titane et de l’Oxyde de Zinc dans les produits de protection solaire certifiés BIO. Ces deux filtres solaires étant les seules alternatives autorisées aux filtres chimiques dérivés de la pétrochimie, qui sont ou seraient pour la plupart des perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés, vous ne trouverez rapidement plus aucun produit de protection solaire certifié BIO dont l’étiquetage sera totalement exempt de la mention [NANO] au niveau de la liste des ingrédients, sans pour autant savoir ce qu’il en est réellement. Cette obligation ne concernant que les produits certifiés BIO, les deux cas de figure restent possibles sur les produits non certifiés BIO.
Ce choix est principalement motivé par la multiplication des contrôles DGCCRF, l’absence de cadre réglementaire officiel et clair et le fait que la méthode MEB fasse ressortir de façon quasi systématique des résultats positifs quant à la présence de nanoparticules dans les solaires formulés à base de filtres d’origine minérale, sans pour autant savoir si ces résultats sont fiables et donc pertinents. Ces contrôles mettent les marques (souvent les plus modestes) en porte à faux, en plus de faire planer le doute auprès des consommateurs. Il s’agit donc de limiter les risques en attendant d’éclaircir tout cela, encore une fois, de façon objective et scientifique.
La réalité, c’est aussi que les fournisseurs ne souhaitent plus s’engager sur la caractérisation de leurs filtres ni de leurs autres matières premières concernées par la problématique, tant qu’un cadre réglementaire officiel, précis et harmonisé n’aura pas été communiqué.
Chez EQ, face à ces nouvelles données et dans ce contexte réglementaire transitoire, nous avions anticipé la décision de COSMEBIO et décidé d’appliquer le principe de précaution. C’est pourquoi nos nouveautés en termes de protection solaire sont toutes étiquetées avec cette mention [NANO], sans savoir si elles le resteront dans le futur. Nous avons aussi commencé à mettre à jour les étiquetages de nos autres références existantes, sans pour autant avoir reformulé ces produits, mais pour certaines, il faudra attendre qu’une nouvelle production de packaging soit lancée et il y aura donc un décalage dans le temps concernant l’apparition de cette mention.
Toute l’équipe EQ, nos fournisseurs et partenaires espérons que la situation sera rapidement clarifiée afin de pouvoir vous communiquer des informations complémentaires plus précises et définitives sur le sujet.